lundi

Se battre pour mon cul

Vendredi soir, j'étais à Victoriaville, ville du vice et du plaisir, pour un superbe match d'improvisation. J'adore l'ambiance de ces matchs, toujours amicaux malgré l'enjeu réel de la victoire et le goût amer de la défaite. Après chaque match, nous nous dirigeons au Kameleon pour une fin de soirée normalement bien arrosée de produits Labatt. Malgré le manque de Labatt Leffe et de Labatt Keith, ce genre de fin de soirée réussi toujours à me faire revenir la semaine suivante.

Si vous n'avez jamais cotoyé des gens d'impro sur la brosse, probablement que vous nous trouvez turbulents dans ce genre de soirée. On parle fort, on rit beaucoup, on danse, on a pas peur du ridicule et on se chante de jolies chansons. Comme celle qui dit que tu nous délaisse et que ça fait longtemps qu'on a pas vu tes fesses. Ceux qui me connaissent ne seront pas surpris d'apprendre que lorsque mon tour est venu, j'ai réellement montré mon cul à l'instar des autres qui ne faisaient que se brasser le derrière sur la chanson. Que voulez-vous, je suis fier de cette partie de mon corps. Quand même, comme on était dans un bar, je n'ai montré que quelques centimètres de mon joli cul. Et bien ces quelques centimètres ont dû faire bien de l'effet aux deux gars que je surnomme affectueusement "criss de tapettes homophobes" puisque le plus homophobe des deux est venu me dire sur le ton le plus sérieux du monde: "Hey, tes fesses garde-les pour toi, non mais sérieux!". Et moi, comme je suis trop relax et que je n'ai pas relevé qu'il cherchait le trouble, j'ai raté l'occasion de me battre pour mes fesses! Quoi de plus noble que de défendre l'honneur de son postérieur pourtant. En plus, c'était le moment idéal puisque des clients de mon beau-frère qui par le plus pur des hasards sont aussi des combattants de "Extreme Fight" étaient assis à la table à côté et ont été témoins de la scène.

Bref, j'ai raté ma chance. Tout était en place pour une bonne bagarre, j'étais bien entouré, l'idiot n'était pas trop gros et j'avais un motif excellent pour me battre puisque l'honneur de mon cul était en péril. Je ne suis pas destiné à me battre dans un bar je crois...

2 commentaires:

François a dit…

N'y tenant plus, j'ai moi-même voilà pas si longtemps voulu tenter l'expérience. Suite à une série de victoires écrasantes à la boxe de Wii sports, mon concurrent s'est mis en rogne et m'a fait promettre une bagarre réelle dans la rue dans les 30 prochains jours suivant l'affront nintendien. Par curiosité, j'ai décidé d'embarquer dans cette mort subite inespérée, ne m'étant jamais confronté réellement à un être humain.

C'est d'ailleurs ce qui transparait dans ton ost: une curiosité malsaine dans l'envie d'infliger de la violence, tout en ressentant un certain contrôle de la situation. Dans mon cas, c'était un ami, alors bon, pourquoi pas.

Résultat: Sept jours plus tard, ma tête défonçait le mur du 2166 rue St-Jacques, Jonquière.

Manon a dit…

ahahahah! Dire que ce n'était pas les occasions qui manquaient lors de cette soirée!Sérieusement, je ne sais pas ce que Victo inspire par un beau vendredi soir mais je compare souvent mes fins de soirées à celles vues à Jonquière dans le temps que le Paradise était encore vivant! Mais je me rappellerai toujours que c'est toi, lors de mon moment de vérité à la fin d'une soirée bien arrosée, qui m'a empêché de frapper le cr** d'ivrogne qui me poussait à bout et sûrement d'en manger une sicère par le fait même. Bref, le scénario est souvent plus beau dans nos têtes...laissons-le là