lundi

Vertige émotionnel

Le départ de ma copine pour son beau pays a créé un vide incroyable dans mon appartement. Ce vide fut aussitôt rempli par 7 marseillais que j'ai dû loger jusqu'à vendredi. Ensuite c'est Bob et Alicia qui sont resté à coucher samedi. Hier, c'était la première journée depuis le 26 octobre que ma demeure n'est occupée que par moi et mes chats. Je m'étais pourtant rapidement habitué à l'ambiance "auberge espagnole" française qui s'était installé chez moi. Ça m'a donné le goût de partir, voyager, m'évader. Maintenant que le vide a défait ses bagages et dors dans mon lit, je réalise que je ne sais pas vivre seul. Ma vaisselle ne se lave pas, mes vêtements sont toujours sales, la litière est pleine, je mange au restaurant presque toujours... Pas que je suis pas capable de tout faire, c'est juste que la motivation n'est pas vraiment là. De toute façon, ça dérange qui à part moi? Probablement que ça dérange un peu le gars de l'hydro qui a failli se planter en allant vérifier mon compteur.

Tout ça pour dire qu'aujourd'hui je suis au-dessus de tout ça et que je regarde le vide. J'ai mal à l'estomac et la tête me tourne: j'ai vraiment le vertige. Je cherche la réponse dans des chansons. Offspring me dit que "The more you suffer, the more you show you really care...". Ce que je veux c'est pas la preuve que je "care", c'est le moyen d'arrêter de "suffer". Rise against me dit: "Don’t hold me up now,
I can stand my own ground,
I don’t need your help now,
You will let me down, down, down!"
Est-ce que ça veut dire que je devrais moins me fier à mes amis et tenter de me relever seul? Peut-être une piste de solution. Snow Patrol me chante:

If I lay here
If I just lay here
Would you lie with me and just forget the world?
Je pense que la réponse est là. J'ai besoin d'oublier le monde, de me recentrer sur moi-même. Appelons ça le bilan de la mi-vingtaine. Une cure de solitude dans un monastère. Un peu de spiritualité. Une mission dans le genre: sauvons les baleines! J'ai besoin d'un but qui me dépasse. Je rêve d'un idéal. J'ai le goût d'aventure et de risque. N'importe quoi pour me faire bouger. Je rêve de célébrité, d'excès et de tournées. En attendant, je joue à la star du rock dans mon salon à la XBox.

Je suis un jeune professionnel dans la vingtaine et je déprime. Mes amis, tous jeunes professionnels dans la vingtaine me dépriment eux aussi. On est tous là à faire semblant que c'est bien de payer des taxes et de vivre pour travailler pour se payer 2 semaines de vacances par année. On affiche tous de beaux sourires plastiques en se mentant en pleine gueule qu'on est heureux au travail et que tout va bien. Dans le fond, on est tous humains, avec nos remises en question, nos joies et nos peines. Tout ce qui compte c'est qu'on fasse chier le moins de monde possible avec ça et tout le monde est heureux.

Peut-être aussi que tout ce qu'il me faut c'est d'arrêter d'écouter de la musique Emo... ;)

1 commentaire:

Chubb a dit…

Om Gaté Gaté Paragaté Parasamgaté Bodhiswaha