vendredi

Laissez-moi télécharger

Les studios d'Hollywood sont en train de répéter les erreurs de l'industrie de la musique en ce qui concerne les politiques anti-piratage sur internet. Comme l'industrie de la musique, ils sont condamnés à rencontrer un gros mur de béton.

Imaginez la situation: vous êtes dans une soirée plate et vous décidez de vous taper toutes les saisons de Nip Tuck. Il est minuit et vous êtes à la fin de la saison 3. Vous savez que la 4e saison est sortie en DVD mais elle n'est pas encore disponible chez Future Shop ou au club vidéo (il faut qu'elle soit doublée d'abord). Vous pourriez la commander sur NetFlix mais ça voudrait dire 3 à 4 jours de délais par la poste et vous la voulez maintenant. iTunes, Amazon Unbox, NetFlix Instant, pas disponible. La seule option possible: BitTorrent.

Il y a quelques années, le même phénomène s'est produit avec le MP3. Le format digital offrait des possibilités incroyables pour l'industrie musicale mais les producteurs ne voyaient que le piratage. Ils ont donc tout fait pour que la musique ne se retrouve pas sur internet au lieu de se servir de ce média pour faire des profits. Après quelques années, finalement, ils ont accordé des droits de vente à Apple pour le iTune Music Store mais les fichiers n'étaient lisible que sur un seul ordinateur et sur un seul iPod en raison d'un logiciel caché dans le fichier. Cette pratique, complètement contraire à la philosophie du digital et de l'internet (anything, anywhere, anytime), eut pour cause la création de milliers de mini-pirates qui ne faisaient rien d'autre que de profiter d'un service d'écoute de musique gratuit: kazaa, emule et autres. Par la suite, au lieu de corriger le tir, les maisons de disque se sont engagés des avocats et ont commencé à poursuivre en justice leurs clients. Aujourd'hui, presque 10 ans plus tard, ils font marche arrière et veulent retirer les logiciels cachés des fichiers de musique. Trop peu trop tard. Un seul gagnant dans l'histoire: Apple, qui s'est mérité la quasi-exclusivité dans le domaine des téléchargements légaux.

Regardons un peu les options disponibles en ce qui concerne la télévision et les films: location de films sur iTunes, achat et location sur Amazon, locations sur NetFlix et bientôt Comcast (sans oublier TiVos, Apple TV, Vudus et Joost qui offrent du contenu pour la télé). Avec le cable, l' ADSL et la fibre optique, nos réseaux sont capables de supporter la vitesse et le poids de tels téléchargements. Nous ne devrions plus avoir besoin de sortir au club vidéo ou d'attendre le paquet d'Amazon ou Netflix par la poste. Pourtant, c'est loin d'être le cas.

Concernant les options de téléchargement légaux, seulement 5000 films sont disponible sur Amazon, 1000 sur iTunes et moins de 6000 sur Netflix, nous sommes loin des 90 000 DVD disponibles aujourd'hui. Tout cela parce que Hollywood protège les ventes de DVD en limitant les droits de téléchargement. Ils sont en train d'essayer de nager à contre-courant dans les chutes Niagara. Pour stopper le piratage il suffit simplement de rendre tout disponible, facilement, rapidement et à un prix raisonnable. En attendant que cela se produise je vous dit: Bon piratage!

Librement traduit de WIRED - Mars 2008

2 commentaires:

Jonquiéroise a dit…

bon ben! j't'ai tagué :) Va voir mon blogue pour plus d'infos..

je sais c'est quétaine mais bon, j'ai meublé un peu de temps libre

xx

Anonyme a dit…
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